Promenons-nous ! La cité des enfants…

Petit, j’habitais loin de Paris, mais nos parents nous emmenaient régulièrement sur Paris pour voir une exposition, visiter un musée, visiter des monuments. Parmi nos sorties préférées, il y avait la cité des sciences et de l’industrie, et plus particulièrement la cité des enfants. Pour ceux qui ne connaissent pas voilà l’objectif de cet espace :

contribuer au développement des enfants, éveiller leur curiosité et les préparer aux futurs apprentissages en leur donnant l’occasion de vivre des situations d’exploration riches, variées et adaptées à leur âge.

Je me souviens de cet espace comme un endroit riche en expérience, riche en sensation, où les enfants sont rois et peuvent s’absorber dans des expériences et des observations.

J’attendais avec impatience l’âge où nos enfants seraient suffisamment grands pour faire d’autres genre de sortie que les parcs, les zoos, etc. Jack arrivant doucement sur ses deux ans, et la cité des enfants ayant un espace 2-7 ans, nous avons décidé de nous y rendre dimanche dernier.

Nous avons passé un très bon moment, les enfants ont eu du mal à repartir. Les différentes expériences sensorielles sont telles que je m’en rappelais et adaptées à l’âge de mes enfants (2 ans, 3 ans et demi, 5 ans). Chacun d’eux y a trouvé son intérêt. Les filles sont ressorties enchantées.

Nous un peu moins.

Le cadre

La cité des enfants est située dans Paris, donc pour y aller en voiture, c’est comme toujours, une petite galère en soi, ce n’est pas très bien indiqué et ça ne s’améliore pas une fois arrivé dans le parking. Dans le genre parking glauque où rien n’est indiqué c’est pas mal. Quand on a des petits, on essaye un peu d’optimiser nos déplacements dans des parkings sombres remplis de voitures avec des enfants surexcités de faire une sortie dans un musée où on peut toucher à tout. Là-bas, soit il faut connaître, soit il faut avoir de la chance car rien n’est indiqué. J’ai vu beaucoup de parents faire des aller-retour en poussette. Une fois dans le bâtiment ce n’est pas beaucoup mieux.

L’ambiance dans le bâtiment a un petit arrière goût d’usine désaffectée. Les bâtiments sont sombres, mal éclairés, la décoration d’un autre temps. Quand on me parle de sciences et d’industrie, je pense tout de suite innovation, modernité, effets spéciaux… Là, je pense que ça n’a pas bougé depuis l’époque où j’y allais enfant (soit les années 90 en fait).

L’attente avant la séance

La cité des enfants est séparé en deux espaces en fonction de l’âge des enfants. Il faut savoir qu’on ne rentre pas comme on veut dans ces espaces. Il faut choisir son horaire (un dimanche à 10h30 pour nous), et on dispose d’une tranche d’1h30 pour faire la visite. Nous avions pris les billets sur internet, et nous avons donc attendu dans la salle prévu à cet effet que l’heure soit arrivée. Dans cet espace qui a l’air assez récent, on voit qu’il y a une vrai réalité d’accueillir des enfants correctement (d’immenses bancs, des télés, etc.). Il y a même des WC juste pour les enfants. Ces WC m’ont pourtant parus assez incongrus. L’intimité des enfants est limité, il y a juste une petite cloison entre chaque WC, mais surtout, il y a un distributeur de papier WC pour toute la ligne. Donc si l’enfant y va seul, il est bien em***** (c’est le cas de le dire).

Au milieu de la salle d’attente, il y a une magnifique statue (voir image de ce billet). Elle est colorée, elle est immense, et elle est animée. Elle attire les enfants. Mais voilà, les enfants (et pas seulement les miens) ont du mal à comprendre que dans ce musée où on a le devoir de tout toucher, il y a une magnifique statue qu’on ne peut pas toucher…

La visite

A l’heure indiquée, les portes de la cité s’ouvre et toutes les personnes de la salle d’attente s’engouffrent dans cet espace. Nous étions à une séance où, paraît-il, il n’y a pas trop de monde. Forcément, il y a du bruit, de l’excitation, des pleurs, on ne s’attendait pas à moins. Les expériences sont très variées et exploitent les différents sens. Les enfants touchent, sentent, regardent, écoutent, escaladent, bâtissent, arrosent, etc.

En 1h30, l’espace est suffisamment grand pour ne pas s’ennuyer, il est même un peu trop grand, une seule visite ne suffirait pas pour que les enfants découvrent tout. Les enfants sont très stimulés (- excités) donc il y a intérêt à être vigilent pour ne pas en perdre un).

Côté enfants

Côté enfant, les trois en ont bien profité en fonction de leur âge. Mais Lise (5 ans) a eu beaucoup de frustrations. L’espace est à la fois trop grand et il y a trop d’enfants. Les expériences reproduites sont super mais souvent, le nombre d’enfant sur une expérience ne permet pas à chacun d’en explorer le fonctionnement, la logique, les conséquences. Lise aurait parfois aimé être seule sur un atelier pour en explorer toutes les possibilités, pour apprendre, comprendre et aller plus loin.

Côté parents

Je comprends complètement la frustration de Lise. Je trouve que la cité des enfants ne permet pas d’exploiter à fond cette initiation des enfants à la science, à la découverte du monde, à l’analyse. En 1h30, soit il faut survoler chaque expérience, soit on ne peut faire qu’une toute partie de l’espace et cela demanderait de revenir plusieurs fois mais le coût est alors multiplié. Les expériences sont conformes à mes souvenirs. J’ai même l’impression qu’elles sont identiques. J’exagère un peu, mais nous sommes entourés d’interactivité et d’innovation avec nos téléphones, nos consoles. Je ne sais pas si c’est voulu, mais à la cité des enfants on reste principalement sur des expériences archaïques. J’imagine qui c’est un parti pris qui se défend. D’autre part, certaines manipulations sont physiquement trop difficiles pour des enfants (je pense notamment à celles autour du vent).

En conclusion, je suis contente d’y être allée, mes enfants en gardent un bon souvenir (même si Lise se souvient de sa frustration). Mais je ne pense pas que j’y retournerais. J’attendrais que nous puissions aller à l’espace 5 – 12 ans.

Je suis également déçue de l’image que ce musée donne de la sciences. Je sais que mes enfants n’ont pas vu cet aspect là, mais inconsciemment, ce musée de la sciences et de l’industrie véhicule une image de la sciences terne, grise, vieillotte, à l’image des locaux dans lesquels il se trouve

Porte-moi ! 5 ans après…

Après 3 enfants, et le petit dernier qui va atteindre les 2 ans, on est peu à peu en train de quitter la phase de la petite enfance. Je fais donc naturellement un peu le bilan sur les bons et mauvais plans avec des enfants.

Il y a 2 ans, j’avais écrit un article sur les porte bébé que nous avions utilisé Porte moi ! Mon expérience des porte-bébés… Depuis, nous avons un enfant de plus et un porte bébé en plus. Non pas le Tonga comme pressentie lors de mon précédent article mais un ring sling similaire à celui en photo (la couleur diffère).

Finalement, à la naissance de Jack nous avons utilisé deux porte-bébés en alternance.

L’ergobaby a été longuement utilisé pour les longues ballades. Nous sommes allés notamment plusieurs fois à Disneyland Paris avec les trois enfants entre les 3 mois et les 1 an de Jack. Pour Jack, je l’ai préféré au mei tai. Notamment, parce qu’avec 2 autres enfants, j’étais souvent pressé pour mettre Jack dans le porte bébé, et il est plus difficile de mal mettre un ergobaby qui reste bien réglé d’une utilisation à l’autre qu’un porte bébé noué.

Il a été également beaucoup utilisé pour les déplacements à pied seule avec les 3. Jack y dormait comme un loir. Depuis ses un an, nous ne l’utilisons vraiment plus que très ponctuellement pour plusieurs raisons :

  • Jack marche donc pour les petits trajets, il utilise ses petites jambes…
  • Nous vivons dans une plus petite ville, ce qui signifie moins de trajets à pied, plus de trajets en voiture…

Mais j’étais bien contente de l’avoir pour nos vacances à la plage. J’ai pu ainsi faire de grandes ballades d’une heure, sur la plage  avec Jack dans le dos. Nous avons tous les deux beaucoup apprécié.

Notre nounou a utilisé l’ergobaby 2 fois par jour pour faire les trajets école – maison avec les 3.

Le ring sling a été également beaucoup utilisé, mais par moi principalement. Pour tous les petits trajets à pied, mais également pour avoir les mains libres à la maison. C’est un achat que je ne regrette pas. Et il ne m’a pas servi uniquement de porte bébé. Il m’a également servi de nombreuses fois comme harnais de secours dans les chaises hautes de restaurant sans harnais, dans les caddies. Il m’a également servi de pare soleil pour la poussette, de couverture d’appoint et pour isoler Jack de la lumière quand il faisait sa sieste ou le début de sa nuit dans sa poussette.

L’installation de Jack dans ce porte bébé m’a demandé un peu d’entraînement, pour ne pas avoir mal à l’épaule qui porte et pour serrer suffisamment le porte bébé pour que le portage soit confortable pour nous deux.

C’est un achat que je ne regrette pas.

Jack a donc été beaucoup porté au cours de sa première année. La poussette était plutôt le domaine de Melody. Du coup, j’ai du investir dans une veste de portage. J’ai pris une veste hiver mamaponcho (doublée en polaire) qui permet un portage sur le ventre, sur le côté et sur le dos. C’était un investissement couteux mais vraiment indispensable. Par contre, j’aurais deux reproches à lui faire :

  • je n’ai jamais réussi à installer mon enfant seule dans le dos sous cette veste
  • quand l’enfant est tout petit, il est impossible de lui faire passer la tête dans le trou prévu à cet effet.

Pour le reste, son côté imperméable, les deux capuches, la doublure en polaire m’ont vraiment permis de porter Jack confortablement tout l’hiver.

En conclusion, porter mes enfants aura été un vrai plaisir (et ça le reste encore même si ça devient rare). Mais cela aura été aussi indispensable pour notre vie citadine avec trois enfants d’âge proche. On a pu ainsi se passer de poussette double, et sortir beaucoup plus. Le portage à la maison m’a permis de temps en temps de me sentir moins esclave, de les calmer tout en continuant à faire autre chose.

Je pense donc je suis ! La philosophie à 5 ans…

Lise a 5 ans. Melody 3 ans et demi. Jack bientôt 2 ans. Quand on n’est pas parent, il y a des difficultés qu’on n’imagine pas dans le rôle de parent. D’un point de vue extérieur, ce sont des petites choses rigolotes, sources d’émerveillement, qu’on envierait presque. Mais souvent c’est la répétition qui rend les choses plus compliquées.

Tout parent de jeunes enfants sont passés par là. La phase du « Pourquoi ? » Au début c’est simple les questions sont de l’ordre :

  1. Scientifiques
    • Pourquoi il pleut ?
    • Pourquoi les nuages bougent ?
    • Pourquoi les roues tournent ?
  2. Morales
    • Pourquoi on ne part pas sans payer ?
    • Pourquoi on ne tape pas les chats ?
    • Pourquoi il ne faut pas déranger les autres ?

Les pourquoi peuvent aussi être une remise en cause des règles dictées :

  • Va te laver les mains ! → Pourquoi ?
  • Calme toi !  → Pourquoi ?
  • Mange !  → Pourquoi ?

On ne s’imagine pas comment la phase des pourquois peu vite devenir pénible quand on a deux enfants qui en posent toute la journée et que l’on doit TOUT justifier : Pourquoi il faut dormir ? Pourquoi tu bailles ? Pourquoi tu veux qu’on aille se promener ? … Une question entraîne une autre, c’est interminable. Et puis on entre ensuite dans la phase des comment avec l’incontournable de « Comment on fait les bébés ? » Je croyais que ça s’arrêtait à peu près là et que les questions existentielles arriveraient plus tard. Finalement non. Lise me scotche régulièrement avec des questions fondamentales :

  • Que serait-on si on n’avait pas de cerveaux ?
  • Comment se forment les pensées ?
  • Que devient-on quand on est mort ?
  • Quand on adopte un enfant, comment devient-on ses parents ?
  • Comment sait-on qu’il y a vraiment quelque chose qui existe ?

Et là, j’avoue qu’il y en a pour lesquelles je me sens complètement bête. D’un côté je trouve ça super qu’elle se pose ce genre de question, j’aimerais qu’elle garde toute sa vie ce regard intéressé sur le monde. D’un autre, quand je suis en train de préparer à manger, ou changer la couche de son petit frère qui a décidé de le faire lui-même, j’aimerais bien ne pas être interpellée sur des questions qui me dépassent . Images : Micky Aldrige

19 mois ! Le bilan au bout de 2 ans

Comme je l’ai déjà expliqué à des multiples reprises (19 mois !19 mois ! bis, 19 mois ! Est-ce plus difficile d’avoir des enfants d’âge rapprochés) il y a 19 mois d’écart entre Lise et Melody, entre Melody et Jack. Au début, cet écart étonnait ou suscitait de l’incompréhension autour de nous. Aujourd’hui, plus personne, ou presque, ne nous fait de remarques sur le sujet. Jack a bientôt 2 ans, Lise 5 ans et Melody 3 ans et demi. Il n’est plus évident au premier coup d’oeil d’évaluer leur différence d’âge. Au pire, on me demande si ce sont les 3 miens…

Deux ans après, je n’ai aucun regret sur cet écart d’âge. Si je reprends les thématiques de la dernière fois, voici mon bilan.

La fatigue

La fatigue est bien présente. Les nuits où on ne se lève pas au moins une fois sont rares. Premièrement, Jack est celui qui a le plus tardé à faire ses nuits. Il a commencé à les faire un peu avant ses un an. Mais il a continué à nous réveiller la nuit, une à deux fois par semaine jusqu’à ses 18-20 mois. Son opération n’a pas aidé dans ce sens. Maintenant il est très très rare qu’il nous réveille la nuit. Par contre le matin, il n’est pas question pour lui de faire la grasse matinée. Je ne sais pas à quelle heure il se réveille vraiment parce que j’ai l’impression qu’il reste dans son lit sans faire un bruit. Mais cela doit être assez tôt parce qu’à partir de 6h du matin, au moindre bruit il nous appelle. Il lui est arrivé de dormir quelques fois jusqu’à 9h parce que rien ne lui avait fait penser qu’on était déjà levé, mais sinon, un chat qui miaule, un objet qui tombe dans la chambre de ses soeurs et hop il est debout. Les nuits où on dort sans se lever une seule fois sont rares également. Mais ce sont ses soeurs qui nous réveillent. Souvent Lise, elle est la spécialiste des cauchemars, plusieurs fois par semaine. Donc on doit se lever, la rassurer et c’est bon. Parfois Melody, elle bouge beaucoup la nuit et régulièrement elle ne sait plus retrouver son oreiller ou tombe par terre.

La fatigue est bien présente mais Jack et Lise étant les principaux responsables cela nous arriverait tout autant avec des enfants de plus de 3 ans d’écart.

Les couches

A la naissance de Jack, Lise était propre de jours comme de nuit. Nous avons donc eu les couches de deux enfants à changer en même temps. Melody a été propre de jour comme de nuit vers deux ans et demi (donc il y a un an). Je ne me souviens pas de cette période comme d’une corvée. Changer les couches de un ou deux enfants je ne vois pas trop la différence.

Le budget

Notre budget est celui d’une famille de trois enfants. Nous étions déjà équipé pour deux enfants rapprochés. Nous devions de toute façon acheter un autre siège auto pour Lise, donc Jack a récupéré son ancien. La marche porte parfois deux enfants mais c’est rare. Nous avons une garde à domicile. C’est peut être le seule poste de notre budget qui aurait peut être été amoindri si les enfants avaient plus d’écart, mais je n’ai pas fait le calcul. Est-ce qu’une garde à domicile qui récupère Lise à l’école le midi et le soir m’aurait couté moins cher qu’une assistante maternelle pour le dernier et la garderie du matin, du soir et la cantine pour les ainées ? Je n’en suis pas persuadée.

L’éducation

Parfois je n’ai l’impression de faire que ça. Apprendre, Répéter, Gronder, Séparer… Mais je crois qu’avec 1 enfant ou 3 c’est pareil et peut importe l’écart. Quand il n’y avait que Lise et Melody chaque sortie était une expédition et je ne serais jamais sortie pour autre chose qu’aller au parc pour elles. Avec les trois et depuis que nous sommes en banlieue plus éloignée c’est différent. Quand je suis seule avec eux nous sortons quasiment tous les jours pour aller au parc, à la ludothèque, au marché, à la boulangerie, faire une course, chez le médecin, se promener en forêt. C’est sportif, surtout les préparer en hiver, les mettre dans la voiture. Mais quand je suis seule avec eux, en général, ils écoutent mieux. Ils adaptent leur comportement. La plupart du temps ce sont des moments agréables.

La jalousie

La jalousie on en a. Jack est très possessif et, même si ça s’améliore avec le temps, il ressent souvent le besoin qu’on s’occupe de lui juste au moment où on doit absolument s’occuper de ses soeurs. Lise est jalouse, surtout de sa soeur. Elle nous dit souvent qu’on s’occupe plus de sa soeur et son frère que d’elle. Mais j’ai l’impression qu’elle commence à trouver normal qu’on fasse plus attentions aux plus jeunes. Elle sait aussi qu’elle bénéficie plus souvent que les autres de moments rien qu’avec nous. Melody n’est pas vraiment jalouse de l’un ou de l’autre. Mais parfois, on comprend clairement qu’elle a besoin qu’on s’occupe d’elle. Mais tout ça se gère de plus en plus facilement.

La complicité

Il n’y a sans aucun doute beaucoup de complicités entre eux. Où qu’ils soient, chez nous, au parc, à la ludothèque, chez les cousins et cousines, ils sont toujours à moins de 2 mètres les uns des autres. S’ils ne jouent pas ensemble, ils jouent à côté. Ils s’entraident et s’entraînent. Ils s’opposent et s’affirment les uns par rapport aux autres. Ils négocient entre eux. Ce sont des vrais experts en négociation. Quand Lise était petite et qu’elle jouait avec sa cousine de 2-3 ans son ainée, c’était souvent la grande qui respectait les règles du jeu fixées par la petite car la grande était plus raisonnable. A la maison le rapport de force dans les négociations est plus équilibré.

Melody va rejoindre sa grande soeur en maternelle cette année. Cela devrait également nous donner une idée du lien qui les unit. Aujourd’hui, elles nous disent qu’elles joueront à toutes les récréations ensemble, je ne pense pas que ce sera le cas (et heureusement). Mais est-ce qu’elles feront preuve de solidarité également en dehors de la maison ?

La vie de couple

Nous n’avons pas beaucoup de moments à deux. Mais nous n’en aurions pas beaucoup plus avec des enfants plus espacés. J’ai des amis qui ont deux enfants avec plus d’écarts. Et depuis la naissance de leur ainée, ils ne se sont jamais retrouvés à deux. La raison : ils n’ont personne à qui confier leurs enfants. Ils ont bien de la famille, mais personne qui n’accepte de prendre leurs deux enfants en même temps. Nous avons la chance de pouvoir confier nos trois enfants en même temps à des membres de notre famille. Nous savons qu’on s’occupera bien d’eux et qu’ils seront contents. Par conséquent, c’est plus l’entourage qui nous permet de passer du temps ensemble. Que nous ayons 1 ou 3 enfants avec 1 ou 3 ans d’écart n’aurait pas changé grand chose.

Pour le moment, je ne regrette pas cet écart entre mes enfants (ni le fait d’en avoir 3). Peut être que l’adolescence sera plus compliquée. Ils feront peut être leur crise en même temps. Aujourd’hui, il y a une certaine régulation entre eux. Ils ont tous leurs moments difficiles mais comme l’a déjà remarqué notre ainée, à un moment donné, quand l’un est très difficile à géré, les deux autres sont sages…

Seront-ils aussi compréhensifs avec nous en grandissant ?
Images : John Kay

Soigne moi ! Mais pas que mon corps…

Voici un courrier envoyé ce jour à la clinique où mon fils s’est fait opérer.

A l’attention du personnel en charge de la satisfaction des patients,

Madame, Monsieur

Je suis Audrey, la maman de Jack (15 mois) qui s’est fait opérer dans votre clinique (pour un testicule non palpable) il y a un mois. Nous sommes rentrés à l’hôpital à midi et ressorti le lendemain à 10h.

Lors de son admission pour l’hospitalisation, vous nous avez remis un formulaire de satisfaction. Ce formulaire m’amène à penser que vous vous inscrivez dans une démarche d’amélioration du service rendu et de la qualité des soins et d’accueil dans votre structure. C’est pourquoi je me permets de vous écrire cette lettre car notre séjour dans votre service m’a laissé perplexe et m’a amené à me demander si vous aviez l’occasion d’avoir de vrais retours sur le vécu des familles et des patients qui séjournent dans votre clinique. Vous trouverez donc ici la façon dont j’ai vécu cette hospitalisation de mon fils qui reste heureusement une hospitalisation banale et routinière.

Aspect Médical 

Du point de vue médical, je ne suis pas en mesure de jugher si mon fils a reçu les soins qu’il fallait compte tenu de sa situation et je fais entièrement confiance à vos compétences. Toutefois, je suis en mesure de voir que la cicatrisation se passe bien, qu’il n’y a pas eu de complications et qu’il s’est remis très vite de cette intervention. Comme le chirurgien nous l’avait indiqué lors de la visite pré opératoire, le lendemain, il marchait, courrait, escaladait comme si de rien n’était.

Du point de vue humain, j’ai par contre était beaucoup plus désappointée, voilà pourquoi je tiens à vous faire partager comment j’ai vécu cette hospitalisation de mon enfant.

Avant l’opération 

Mon mari, Jack et moi-même sommes arrivés à la clinique à 12h (pour une opération qui avait lieu à 15h). Après un passage aux admissions, nous sommes montés au 3ème étage où nous avons été accueillis puis installés dans la chambre 314. Il s’agit d’une chambre individuelle, petite mais fonctionnelle compte tenu du temps que nous devions y passer. Très rapidement l’éducatrice est passée et nous a fourni des jouets pour Jack en fonction de ce qu’on avait convenu ensemble et l’attente s’est passé sans heurt particulier entre la chambre et la salle de jeu bien fournie. A 14h15 nous avons douché Jack dans la nurserie, puis nous sommes revenus dans la chambre où Jack en body, fatigué et affamé, a fini par s’endormir dans les bras de son papa.

L’opération

A 15h, un brancardier est arrivé avec un « berceau » pour monter notre fils au bloc. Ce « berceau » m’a plus évoqué une cage métallique et froide de couleur agressive. Et vu la réaction de mon fils, je pense qu’il partageait mon avis. Dès que nous l’avons posé il s’est mis à hurlé en s’accrochant aux barreaux. Comment aurait-il pu en être autrement ? Il est dans un lieu inconnu, entouré d’inconnus, nous sommes ses seuls points de repère et nous l’arrachons de nous pour le poser dans ce « berceau ». Heureusement, l’éducatrice passait par là et nous a proposé de le monter au bloc dans ses bras. Bien qu’il n’avait vu cette personne qu’une fois, il s’est de suite arrêté de pleurer et il est monté au bloc sans pleurs, un peu hagard mais rassuré par ce contact humain.

Pour nous, parents, les 3 heures suivantes nous ont paru interminables. Avant l’opération, ainsi qu’à notre arrivée, le personnel avait donné à peu près les mêmes informations. Notre fils resterait maximum 45 minutes en salle d’opération, puis il irait en salle de réveil. Il serait donc sans nous environ 1h30. Cette information avait été très importante pour moi. Au pire, mon fils serait conscient de notre absence 45 minutes. Alors quand au bout de 1h30, 2h, 3h, vous n’avez pas d’information sur votre enfant malgré vos demandes, vous ne pouvez être qu’inquiet. Pourquoi est-ce que cela dure aussi longtemps ? Y a t’il un soucis ? Pourquoi le personnel de l’étage n’a aucune information et ne semble pas avoir envie d’en demander ? J’aurais préféré qu’on nous donne une estimation de cette durée « sans nous » plus pessimiste voire aucune estimation… Si nous avions su que cela pouvait durer plus de 3h, nous nous serions également organisés autrement pour faire garder nos deux autres enfants afin que le papa ait le temps de consoler son fils à son retour et lui montrer qu’il était présent.

Retour dans la chambre 

Comment Jack a vécu ces 3 heures sans nous ? Nous n’en saurons rien. Je ne peux qu’imaginer ce qu’il a vécu en fonction de ce qu’il m’a été expliqué avant l’opération et l’état de mon fils à son retour. J’ai vu mon fils arriver avant qu’il ne nous voit. Il était assis au milieu de ce « berceau », visiblement perdu, le regard dans le vide, les traits tirés, dans une main son doudou, dans une autre le jouet avec lequel il était monté au bloc. Quand il nous a vu, il s’est de suite mis debout. En hurlant, paniqué, il s’est accroché aux barreaux de son lit. Il a ensuite littéralement grimpé sur son père et ne voulait plus le lâcher. J’ai de suite remarqué qu’il avait la voix cassée (est-ce que cela pouvait être dû à l’intubation ?). Une de ses oreilles était toute rouge et griffée. Il avait également des griffures dans la tête. J’en déduis assez facilement qu’il a beaucoup pleuré et qu’il était complètement paniqué. La nuit et les jours suivants me l’ont confirmé. Il a eu beaucoup de mal à s’endormir, il ne s’endormait que dans les bras, et dès qu’il se réveillait il avait besoin de nous pour retrouver son sommeil. J’ai passé une bonne partie de la nuit à le garder dans mes bras ou a lui dire « C’est bon Jack, je suis là » à chaque fois qu’il ouvrait un oeil.

Nous n’avons eu aucun retour, sur ces 3 heures, autre qu’un compte rendu « technique » qui tient en maximum 3 phrases et donné par le chirurgien lors de sa visite dans la soirée. Pour le reste, nous n’avons eu aucun retour ni le jour même, ni le lendemain.

Une nuit à la clinique 

Et alors que le plus dur était passé, j’ai trouvé la nuit longue et interminable. C’est au cours de cette nuit que j’ai vraiment eu l’impression de ne pas être dans un lieu adéquat pour un enfant qui avait besoin de repos.

Tout d’abord, on ne nous avait pas dit que Jack aurait une perfusion sur une main et une sonde sur le pied opposé. Je n’avais prévu qu’une turbulette et un pyjama pour le garder au chaud pendant la nuit et je me suis trouvé dans l’incapacité de les lui enfiler. Je n’avais pas pensé à lui prendre une couverture et encore moins que la clinique ne m’en donnerait pas.

Ensuite, les attentes du personnel m’ont paru inappropriées. J’ai du insister pour qu’on chauffe le biberon de mon fils a ma place parce que je ne voulais pas le laisser hurler dans la chambre pour aller à l’autre bout du couloir (je ne pouvais pas le prendre avec moi étant donné qu’il était accroché à la perfusion et au moniteur et de toute façon je ne l’aurais jamais laissé seul sans surveillance dans une chambre ou quiconque peut rentrer comme bon lui semble). On m’a demandé de ne pas garder mon fils dans les bras pour qu’il dorme. Si je comprends le bien fondé de cette remarque (mon fils aurait pu tomber de mon lit), je ne comprends pas qu’on s’attende à ce qu’il arrive à s’endormir comme un charme dans cet endroit inconnu dans ce « berceau » froid après une opération qui reste éprouvante. Même le poser dans le berceau une fois endormi était un vrai challenge pour ne pas le réveiller (descendre de mon lit, le poser dans son berceau, placer les différents câbles correctement pour ne pas qu’il soit gêné, relever les barreaux, essayer à ce que le système de fermeture ne fasse pas trop de bruit pour ne pas l’effrayer, me remettre dans le lit, etc…), je n’y suis que 2 ou 3 fois et jamais du premier coup. Et quand j’y parvenais, peu de temps après le personnel soignant passait pour relever ces deux fameux chiffres sur le moniteur relié à son pied ce qui n’a jamais manqué de réveiller mon fils aux aboies.

Ce moniteur a aussi contribué à notre mal être. Mon fils dort dans le noir chez nous, surtout la nuit (je ne connais d’ailleurs pas grand monde qui dorme autrement). Alors c’est sûr que de se retrouver avec un moniteur juste au dessus de sa tête ( qui diffuse une lumière bien agressive et qui sonne dès qu’il bouge un peu trop dans son lit) n’a pas aidé mon fils à s’endormir sereinement et à rester endormi.

Ce que j’aurais aimé 

Alors nous étions contents tous les deux de ne passer qu’une seule nuit dans la clinique. Je n’ai pas arrêté d’essayer d’imaginer ce que les enfants et les parents qui doivent rester plus longtemps, pour des opérations beaucoup plus compliquées que la notre, devaient vivre .J’ai pourtant le sentiment qu’il ne m’aurait pas fallu grand chose pour me sentir moins mal à l’aise.

Quand mon fils est parti au bloc, j’aurais aimé avoir le sentiment de le confier à quelqu’un. On y était presque puisque l’éducatrice nous a proposé de le récupérer dans le berceau où il hurlait pour le monter dans ses bras au bloc. Cela là de suite calmé d’ailleurs. Malheureusement cela n’a pu être possible que par un concours de circonstance et une fois au bloc j’imagine qu’elle n’est pas restée. Il nous est revenu seul dans son berceau. J’aurais aimé voir le visage de la personne qui était là à son réveil et qu’elle nous le ramène dans ses bras. Ce serait beaucoup plus humain et cela permettrait une transmission rapide en quelques mots et un sourire (il va bien, il est déboussolé, il a beaucoup pleuré mais maintenant ça va aller). J’aurais eu l’impression qu’il a été entre de bonnes mains et qu’on s’est occupé de son bien être autant physique qu’émotionnel. Alors qu’en le récupérant dans son berceau hagard, je me suis demandée combien de temps il avait passé dans ce berceau à se demander où il était, et où nous étions.

J’aurais aimé que le personnel de l’étage puisse nous dire s’il était sorti du bloc ou non pendant les heures d’attente.

J’aurais aimé que mon fils se sente rassuré dès qu’il nous retrouve et que je puisse le garder en toute sécurité à portée de main (et de caresse) toute la nuit. Nous ne faisons pas partie des parents qui pratiquent le cododo et dorment avec leur enfants dans le lit. J’ai pourtant connaissance de l’existence de lits adaptés qui permettent de dormir près de son enfant sans risque (version berceau de maternité : http://www.kododo.fr/fiche-produit-berceau-maternite, mais il existe le même genre de dispositif avec des lits à barreau). En suivant ce principe, il suffirait de pouvoir mettre à même niveau les berceaux existant de la clinique et le lit des accompagnants et de les accrocher ensemble pour concilier la sécurité physique de l’enfant et son besoin de contact après l’opération.

J’aurais aimé que le côté « médical » de sa surveillance nocturne soit moins présent. La perfusion n’était apparemment pas « indispensable » puisqu’aux dires du personnel de la clinique, elle ne fonctionnait pas sur mon fils, mais je conçois qu’elle aurait pu être utile. J’imagine également que suivre son rythme cardiaque et son oxygénation était aussi nécessaire. Mais, aurait-il été possible d’espacer un peu plus les relevés de valeur ? Aurait-il été possible de placer le moniteur au pied du berceau plutôt qu’à sa tête pour que mon fils n’ait pas la lumière en pleine tête et pour que le personnel soignant n’ait qu’à passer la tête discrètement pour prendre ces deux valeurs ?

J’aurais aimé que le côté humain de cette hospitalisation me donne envie de vous remercier sincèrement de votre aide et de votre soutien, d’admirer votre travail et votre courage. Je suis consciente qui ce qui est quelque chose d’exceptionnel pour les patients et leur entourage est le quotidien de votre personnel. J’imagine très bien le courage qu’il faut pour aller travailler tous les jours dans un contexte comme cela où les tâches, pas toujours gratifiantes se succèdent et les personnes que l’on soigne ne prennent pas toujours la peine de vous remercier (trop pris dans leur hâte de fermer la page de leur maladie). Mais j’ai du mal à croire que la solution pour y arriver était de se détacher complètement du côté humain si difficile à gérer mais aussi si important pour les malades et leurs soignants.

La clinique est un endroit où on vous aide à guérir, ou on vous soigne. Cela devrait être un soulagement d’y aller quand on sait que l’on va en sortir guéri et non une appréhension, une épreuve par laquelle on doit passer coûte que coûte.

Je vous remercie d’avoir pris la peine de lire mes impressions. Et je vous remercie pour l’aide apportée à mon fils. Je n’avais pas pu vous remercier au moment de notre sortie puisque comme vous l’aurez compris j’avais hâte de sortir de votre clinique, tellement j’ai subi cette hospitalisation de mon fils comme une contrainte inévitable. Mais je vous suis reconnaissante des soins médicaux apporté à mon enfant.

En espérant que ce courrier puisse être utile,

Cordialement,

Audrey

Garde-moi ! ou pas…

On pensait être tranquilles pour 3 ans, et pourtant, nous voilà de retour dans la recherche d’une auxiliaire parentale. Quand on est parents et qu’on recherche une nounou, on peut vite avoir l’impression d’être arrivés dans une autre dimension.

Quand je lis ou écoute certaines candidatures, je me demande dans quel état d’esprit sont certaines personnes qui répondent. Cherchent-elles vraiment un travail ? Sont-elles conscientes qu’elles parlent à leur employeur et non à leur voisine de pallier ? Arrivent-elles vraiment à trouver du travail en ayant ce genre d’attitude ?

A chacune de nos recherches, nous avons déposé une annonce sur le site http://www.bebe-nounou.com. Voici les deux annonces que nous avons posté (à un an d’intervalle).

  • annonce 2011

Nous cherchons une auxiliaire parentale avec de l’expérience pour garder nos deux filles à partir de septembre : Lise (3ans) et Meody (1 an et demi) puis notre bébé à naître en octobre. Lise ira à l’école le matin(école maternelle ***** à ****). Le temps de garde sera de 40h environ par semaine.

  • annonce 2012

Nous sommes à la recherche d’une auxiliaire parentale pour garder nos trois enfants qui auront 4 ans, 2 ans et demi, 10 mois à partir du mois de septembre. 
La garde sera effectuée 4 jours par semaine et 11 heures par jour. 
Si vous êtes intéressée, merci d’envoyer votre cv par mail.

Voilà une petite sélection des pires réponses reçues par mail (et je tiens à préciser que je n’ai rien coupé et rien ajouter) :

BJ JE SUISINTERESS GD ENFT

C’est la toute première réponse que j’ai eu. Et là, je peux dire que j’ai pris peur et je me suis demandée où je mettais les pieds

Bonsoir Mme
Je suis Mme s**** f***
je suis diponible merci

Apparemment, la politesse était son meilleur argument pour se vendre.

Voir CV

C’est bref, mais au moins, j’avais un CV en pièce jointe.

J’ai eu aussi quelques contacts téléphoniques. C’est dommage que je n’ai pas pensé à noter ces merveilleuses conversations. Je me souviens par contre de celle de ce matin, aussi surréaliste que les messages au dessus :

Je décroche :
elle : « euh allo ? est-ce que l’annonce est toujours d’actualité ? »
moi : « vous parlez de l’annonce pour une garde d’enfant ? »
elle : « oui, est-ce qu’on peut se voir ? »
moi : « euh, avant dites moi un peu plus sur vous »
elle : « je suis une ancienne assistante maternelle »
moi : « … »
elle : « la garde c’est pour travailler où ? »
moi : « à G****. Et vous avez combien d’années d’expérience ? »
elle: « 4 ans, enfin 8. On peut se voir ? »
Comment dire… Je passe mon tour pour ce coup là !
Heureusement, elles ne sont pas toutes comme ça. Ces championnes de la recherche de travail ne donnent pas une image reluisante de la profession mais il est rassurant de voir qu’il existe de vraies professionnelles de la petite enfance. Des auxiliaires parentales  qui voient leur collaboration avec une famille comme un travail à part entière. Ce que je retiens de ces deux recherches c’est qu’il ne faut pas se précipiter, ne pas se décourager.
Images :  

Caresse-moi ! La relation bébé-chats…

J’ai trois chats à la maison, pour moi comme pour mes enfants, ils font partie à part entière de la famille. Et c’est avec plaisir que je vois chaque jour la relation entre les enfants et les chats se créer parfois à l’initiative des chats eux-même.

Nous avons un mâle tigré de 5 ans. Le seul intérêt qu’il porte aux enfants est l’intérêt qu’il porte à leurs affaires. Il a bien apprécié l’arrivée de nos enfants parce que c’est synonyme de moelleux et de confort. Nacelle, turbulette, transat, coussin d’allaitement, tapis à langer, sont autant de lieux  assimilables au paradis des chats ! Quand les bébés sont en âge de s’intéresser à lui, il les évite, il se tient à une distance respectable des mains arracheuses de poils. Quand ils sont assez grand pour lui faire de vrais caresses, il les accepte mais ne vient pas les chercher.

Nous avons une femelle de 4 ans. C’est le chat dominant de notre maison. Elle est en recherche permanente de l’attention de nos enfants. Comme notre premier chat, elle adore le confort qu’apporte l’arrivée d’un bébé à la maison. Elle adorerait dormir au pied du lit de mes filles. Sa meilleure cachette pour dormir en ce moment c’est dans le tiroir sous le lit de mon aînée… Les nourrissons, elle n’en a rien à faire. Mais à partir de 6 mois, tout change. Elle ne lâche pas Jack. Dès qu’on le pose sur le tapis d’éveil, elle débarque. Il faut être très prudent. Elle lui tourne autour pour avoir des caresses. Sauf que le petit chou, les caresses, pour lui, ne sont pas très différentes du tirage de poils et de queue. Jack est ravi de voir cette peluche vivante débarquer dans son aire de jeu et il n’a de cesse de la toucher. Cela nous fait un peu flipper parce que notre femelle est un chat stressé et elle a tendance à se retourner un peu contre le tripatouilleur… On est donc extrèmement prudent avec lui. Avec les filles, la donne est un peu différente, elles savent faire des caresses. Dès que les filles dorment trop longtemps à la sieste, notre femelle part dans le couloir miauler l’air de dire (levez-vous bande de flemmardes). Une fois la porte ouverte, elle saute sur le lit de la grande pour avoir sa dose de caresse.

Pour finir, nous avons un petit mâle de 1 an. Il ressemble à un vrai petit nuage de douceur. Il commence à s’intéresser à Jack, mais il est beaucoup moins insistant que la femelle. Il adore les filles et c’est réciproque. Il vient lui aussi leur dire bonjour quand elles se lèvent. Il reste parfois sur leurs genoux quand elles prennent le biberon. Il leur tourne autour quand elles jouent et qu’il veut des caresses. Pire, il les laisse même parfois jouer à la poupée avec lui. Elles peuvent alors le mettre dans le lit des bébés ou dans le landau avec une petite couverture …

On pourrait croire qu’avec trois chats, mes enfants auraient leur compte de bêtes à poils, mais le leitmotiv du moment c’est « p’tit chien ! p’tit chien ! ». Et je ne vous dit même pas leur tête quand on va au rayon animaux des animaleries, je crois qu’ils pourraient adopter n’importe quelle bête (à poils, à plume ou à écaille d’ailleurs !).

Et vous, vous avez des animaux à la maison ?

Images : Peter Lee

Sois mon Valentin ! Comment choisissent-ils leur doudou…

doudou masculin : (Psychologie) Objet procurant un réconfort psychologique à un petit enfant (généralement une couverture ou une peluche).

Les doudous sont un peu les premiers amoureux de nos bambins. Donc aujourd’hui, c’est un peu leur fête à eux aussi ! Et c’est donc trois histoires d’amour de doudous que je vais vous raconter.

Avant même que l’enfant naisse, tous les parents commencent à penser à ce fameux doudou ! Parfois avec angoisse, car on a tous en mémoire ce cousin, ce neveu qui continue à traîner cet objet dégoûtant, puant, moche partout avec lui bien au delà de l’âge qu’on juge raisonnable. Il lui permet de se consoler en cas de chagrin mais peut également servir de défouloir, de mouchoir (oui, par ici les hauts le coeur), de bavoirs, de tétine, etc. Alors on se dit que chez nous, il n’y aura pas de ça. On le choisira avec soin ce doudou, il sera beau, il sera multiple pour qu’on puisse le laver, il restera dans le lit, etc.

Et puis c’est comme tout, il y a avant d’être parents et après… En matière de doudou, on peut un peu orienter nos enfants mais au final c’est eux qui décident qui il est, ce qu’il représente et combien ils en ont besoin. Il y a autant de façon de gérer son doudou que d’enfants.

Pour Lise, les doudous n’ont pas représenté grand chose jusqu’à ses 1 an. Elle avait deux paires de doudous : 1 choisie par ses cousins, l’autre par mes parents. Il y en avait un à la maison, l’autre chez la nounou. La nounou les lui mettait dans le lit, mais on voyait bien chez nous qu’ils ne signifiait pas grand chose. Et puis pendant l’été de ses un an, ceux choisis par ses grands-parents sont devenus « Doudou ». Je ne sais pas quel est exactement l’élément déclencheur, peut être le début de la seconde grossesse, peut-être le week-end où on est parti sans elle en la confiant à ses grands-parents, peut être le retour chez la nounou après 6 semaines à être gardé par nous ou par sa grand-mère… On ne le saura jamais. Et puis un jour, elle a découvert qu’ils étaient, en fait, deux et depuis elle les garde tous les deux. Depuis peu, s’est greffé une de ses petites couvertures en coton. Ils sont longtemps restés dans le lit. Puis ils sont devenus compagnons de jeux, compagnons d’aventures, de voyages extraordinaires. Ils viennent parfois en ballade avec nous.

Pour Melody, ses histoires d’amour sont multiples. La première a commencé très tôt. Les premiers mois, elle était très accrochée à la couverture que je lui avais fabriquée. Elle dormait beaucoup mieux enroulée comme un tacos dedans, et y logeait son petit nez. Cette histoire d’amour a duré jusqu’à ce qu’on prenne confiance que des nuits meilleures ne valaient pas de courir le risque qu’on faisait courir à ma fille en la faisant dormir. Et puis elle a trouvé son pouce. Et nous n’avons plus eu l’impression qu’il y avait un doudou dans son coeur. Puis à Noël, elle a eu son premier bébé corolle. Rapidement, elle a commencé à s’y intéresser et à jouer avec. Et puis au fur et à mesure, il a eu sa place dans le lit, et il était source de beaucoup de réconfort. Plus aucune sortie ne semblait pouvoir se faire sans lui et ils ont vécu ensemble les plus extraordinaires aventures qui ont laissé quelques cicatrices à ce « Bébé ». Rien ne semblait pouvoir mettre fin à cette grande histoire d’amour. Mais voilà, un jour de décembre, « Bébé » a fugué dans la salle d’attente du médecin, et il semblerait qu’un autre enfant ait eu un coup de foudre pour lui et l’ai ramené à la maison. Nous avons cru au drame pour notre douce Melody, nous lui avons acheté de suite un autre bébé, qui y ressemblait sans être tout à fait le même. Melody ne semble pas en être très affecté, elle sait que ce n’est pas le même et rien ne sera plus jamais pareil. Le nouveau bébé n’a plus systématiquement droit de cité dans le lit, et chaque jour, Melody emmène une autre peluche, un autre jouet pour dormir. Elle doit trouver son réconfort autrement : dans ce petit pouce qui retourne dans sa maison nocturne dès que la tête est posée sur l’oreiller ou dans ce petit bout de drap housse, tout doux, en bambou qui se fait tirer et agripper dès que le sommeil arrive.

Pour Jack, nous essayons d’organiser un mariage arrangé. Le doudou est déjà inclus dans le rituel de coucher que nous avons mis en place suite à ma lecture du livre d’Elizabeth Pantley. Et j’ai comme l’impression qu’il se l’approprie peu à peu. Je retrouve souvent le doudou au dessus de sa tête (et non sur sa tête), entourant son petit crâne  d’un petit halo de douceur. Seul l’avenir pourra nous dire ce que Jack fera de ce doudou.

Il y a autant d’histoires d’amour que de couples « Doudou-Enfant ». Et chez vous, est-ce que c’est une passion sans mesure, un amour raisonnable ou un mariage arrangé ?

Images : Baudouin

Et 1 et 2 et 3 (enfants) ! Ce qui a changé

Les parents grandissent et apprennent en même temps que les enfants. Pourquoi je dis ça ? Je me rends compte qu’on n’a plus la même vie, qu’on n’est plus les mêmes parents maintenant qu’il y a trois ans, quand nous n’avions que Lise. Parfois les changements sont prévisibles, d’autres fois je suis assez surprise.

  • On s’y attendait :
    • La voiture :
      Avec le nombre des enfants, la taille de la voiture augmente.

      • Sans enfant : on avait un cabriolet (la voiture plaisir par excellence).
      • Avec un enfant : Adieu le cabriolet, bonjour la voiture familiale. On aurait pu garder la voiture, mais on n’aurait pas pu l’utiliser toit ouvert, et ce n’est pas facile pendant les vacances de faire rentrer poussette, lit parapluie et bagages dans un coffre de cabriolet.
      • Avec deux enfants : pas de changement, deux sièges autos rentrent facilement dans une voiture familiale
      • Avec trois enfants : il faut croire que les familles n’ont que deux enfants, ou en tout cas que deux enfants qui ont besoin de s’asseoir dans autre chose qu’un réhausseur sans dossier car trois sièges auto ne rentrent pas facilement dans une voiture familiale. Nous sommes donc passés au grand monospace.
    • Le temps de préparation :
      • Sans enfant : quand on partait en ballade cela prenait maximum 10 minutes entre « on part » et notre sortie du parking.
      • Avec un enfant : ce temps de préparation est passé à 15 minutes pour les petites sortie, 30 minutes quand la sortie dépasse la demi-journée.
      • Avec trois enfants : il nous faut minimum une demi heure pour rassembler toutes les petites têtes blondes (ou brunes d’ailleurs), les habiller, chausser, les glisser dans un porte bébé ou une poussette pour de petites sorties et une heure quand on s’en va pour une journée minimum.
    • La qualité des repas :
      Avec le nombre des enfants, la qualité des repas s’améliore.

      • Sans enfant : On a toujours aimé cuisiner, mais la cuisine quotidienne se limitait à des plats de base et simples. On ne mangeait pas des légumes tous les jours, il n’y en avait d’ailleurs pas tout le temps à la maison.
      • Avec un enfant : on n’a pas changé grand chose à nos habitudes alimentaires. Il y avait un peu plus de légumes et fruits dans notre cuisine, mais uniquement pour faire des purées et des compotes pour Lise. Mais quand elle n’a plus voulu en manger, nous avons d’abord commencé par essayer de manger plus de légumes pour lui donner l’exemple et nous avons progressivement baissé les bras pour en revenir au point de départ.
      • Avec deux enfants : un lent mais à priori durable changement s’est amorcé. Il y a toujours des fruits et légumes chez nous. Nous essayons d’avoir des légumes à chaque repas (mais il y a des périodes où on est plus ou moins sérieux, en fonction de la fatigue et l’envie de chacun).
      • Avec trois enfants : j’ai bien l’intention de continuer à améliorer l’équilibre de nos repas. Le plus grand challenge sera d’essayer de donner envie aux filles de manger quelques légumes.
  • On ne s’y attendait pas :
    • Le sac à langer :
      Avec le nombre des enfants, la taille du sac à langer diminue.
      Nous avons un grand modèle de sac à langer.
      • Sans enfant : on prenait nos sacs à main et rien de plus.
      • Avec un enfant : il accompagnait chaque sortie, il était rempli presque à ras bord avec les couches, les tenues de rechange, les petits pots, les biberons etc. Que la sortie dure une heure ou 1 journée entière il était plein à ras bord.
      • Avec deux enfants : il a accompagné uniquement les sorties qui incluaient un repas pendant les premiers mois de la seconde jusqu’à ce qu’elle ait un an et demi. Il était toujours aussi plein, mais contrairement à avant, il n’était pas refait systématiquement. Il y avait du laisser-aller et souvent on se retrouvait avec un sac plein de choses inutiles (couches ou vêtements trop petits, repas incomplet, etc.).
      • Avec trois enfants : Tant que Jack ne boit que le lait de sa maman, pas besoin de gros sac à langer. Il n’est de sortie que pour les ballades de plus d’une journée. Il est remplacé par un petit sac à langer qui contient le minimum : des couches pour les deux plus petits, un petit tapis à langer, des lingettes et un change pour Jack.
    • La féminité :
      Avec le nombre des enfants, ma féminité (surtout mon envie d’être féminine) augmente.

      • Sans enfant : je n’ai jamais été hyper féminine. Mais je pense que je suis passée d’un mode un peu garçon manqué à un mode un peu plus féminin, mais sans porter trop souvent ni robe ni talon.
      • Avec un enfant : pendant la grossesse, j’ai toujours essayé de m’habiller correctement mais sans être trop féminine. Pendant le congé maternité, je sortais peu et donc je faisais peu d’effort. A la reprise du travail, il y a eu un peu d’améliorations mais rien de transcendent.
      • Avec deux enfants : pendant la grossesse, j’ai investi dans quelques robes. Par contre, après l’accouchement j’ai eu besoin de me sentir un peu moins mère et un peu plus femme.
      • Avec trois enfants : sûrement parce que c’était le dernier, je me suis fait plaisir avec de belles robes, de beaux hauts pendant la grossesse. Après l’accouchement, trois enfants obligent, j’ai perdu les kilos de grossesse rapidement, et j’ai vraiment envie de retrouver des formes qui me plaisent. J’attends avec impatience la fin de la rééducation pour pouvoir me remettre au sport (ce qui n’était pas le cas pour les grossesses précédentes). Je ne peux pas encore refaire complètement ma garde robe à cause de l’allaitement bien que je me sois fait plaisir sur le plaisir Mamanana.
    • Le temps pour soi :
      Pas besoin de détailler, plus on a d’enfants moins on a de temps pour soi. Cependant, l’envie d’avoir du temps pour soi augmente !

      • Sans enfant : on ne s’en rend pas compte, on a même parfois l’impression de manquer de temps, et pourtant on déborde de temps où on fait ce qu’on veut.
      • Avec un enfant : on se sent accaparé par ce petit être dépendant de nous. Et pourtant, on rechigne à le confier. Il est si jeune, si fragile, si dépendant de nous ! Et surtout on n’a pas fait un enfant pour le refiler à une tierce personne à la première occasion. On accepte tout juste de le confier à son conjoint pour profiter de quelques instants de liberté.
      • Avec deux enfants : on culpabilise de ne pas consacrer autant de temps à ce petit deuxième. Alors on confie le premier de temps en temps, tout en culpabilisant de le laisser. Mais on rechigne toujours autant à laisser le second si petit, donc on n’a pas plus de temps pour soi.
      • Avec trois enfants : on a fini par comprendre qu’il est important de prendre du temps pour soi, si on ne veut pas complètement se laisser aller, ni se sentir emprisonné par ce rôle de parent. On saisit la moindre occasion pour laisser les trois à son conjoint (ceux qui se battent pour descendre les poubelles me comprendront de suite !). On essaye de refiler les deux grands aux grands-parents qui eux aussi ont compris qu’ils ne sont plus autant en forme, ni aussi patient que quand ils avaient leur propre descendance. Quoiqu’il en soit, on a toujours le petit dernier dans les pattes et on rêve du jour où il sera assez grand pour suivre les aînés… Même si on se rend compte que toute cette petite tribu grandi très vite, et sans qu’on s’en rende compte, ils quitteront le nid. On aura tout le temps qu’on veut pour nous et pourtant on cherchera à les avoir à nouveau auprès de nous !
    • Les sorties :
      Plus on a d’enfants, plus on se bouge pour sortir !

      • Sans enfant : Nous étions très casaniers. Nous sortions un peu faire les magasins, nous promener, mais dès que le temps était menaçant nous préférions rester à la maison.
      • Avec un enfant : Nous avons attendu que Lise ait quelques semaines pour les premières ballades dehors et qu’elle ait plus d’un mois  pour la sortir pour faire les magasins (pour éviter les microbes, les maladies, etc.). Nous avons dû attendre qu’elle ait plus d’un an et demi pour une vraie sortie en famille dans un zoo et pour aller dans des squares pour jouer.
      • Avec deux enfants : Nous n’avons pas mis Melody en « quarantaine » comme sa soeur. Lise avait besoin de sortir, de se dépenser, donc les sorties familiales se sont faîtes très tôt. A partir du moment où il ne tombe pas des trombes d’eau, tout le monde est dehors, même si c’est pour une courte ballade afin de faire courir les fauves et éviter qu’ils nous retournent la maison.
      • Avec trois enfants : Jack nous suit partout, le plus souvent dans le porte-bébé, depuis sa naissance. Il n’avait même pas trois mois que nous sommes allés passer une journée à Disneyland Paris alors que nous jugions, il y a encore peu de temps, Lise et Melody trop jeunes pour ce genre de sortie et  trop compliqué avec deux petits enfants d’aller dans un parc d’attraction toute la journée. Peu importe le temps menaçant, un habillage pluie, une veste de portage imperméable, les capuches sont de sorties.

Et vous, les enfants arrivant les uns après les autres dans votre foyer, y a t’il des choses qui ont changé dans votre vie et auxquelles vous ne vous y attendiez pas ?

Images : Loren Javier

Nourris-moi ! L’allaitement tout simplement…

J’allaite en ce moment Jack, comme j’ai allaité mes deux grandes. L’allaitement est un vaste terrain de polémique dans le monde virtuel. Ça ne l’est pas dans mon entourage qui contient aussi bien des mamans qui ont allaité que des mamans qui ont donné le biberon.

Avant d’être enceinte, le sujet de l’allaitement ne m’est jamais venu à l’esprit. Je n’avais aucun avis sur le biberon ou sur l’allaitement. Quand j’étais enceinte, la question s’est posée. L’allaitement me paraissait logique parce que c’est naturel, pour les anticorps. Mais je me disais que si c’était compliqué, que si ça ne se faisait pas simplement, et bien je donnerais un biberon et puis c’est tout.

Quand Lise est née, elle était fatiguée par l’accouchement donc elle dormait beaucoup, mangeait peu. Les auxiliaires de puériculture me disaient de la réveiller, de la stimuler mais rien n’y faisait quand elle avait décidé de dormir, elle dormait. Heureusement, on ne m’a pas harcelé avec ça, ni avec des biberons de compléments, et comme elle commençait à perdre moins de poids à la fin des 3 jours à la maternité, on est sorties comme ça sans consignes particulières. La suite de l’allaitement s’est très bien passé, j’ai commencé le sevrage progressif vers 2 mois en prévision du retour au travail. Je ne me voyais pas utiliser un tire-lait pour me « traire », devoir retourner à la maison le midi pour le faire. Nous avons gardé la tétée du matin et du soir jusqu’à ses 6 mois.

Quand Melody est née, j’avais un bon souvenir de l’allaitement de mon aînée, mais encore une fois, je ne me suis pas dit que j’allaiterais à tout prix. Tout s’est bien passé, et comme les filles étaient gardées à la maison, je me suis dit que cette fois-ci je pourrais tenter de tirer mon lait pour prolonger le temps passé sans biberon. Je pouvais rentrer le midi à la maison, profiter de mes filles et tirer mon lait quand elles allaient à la sieste. Les conditions étaient en tout cas les meilleures possibles. Je me suis fixée une date buttoir : les 6 mois de ma fille. J’ai tenu jusque là, mais je dois avouer que c’était fatigant pour moi, c’était une course tous les midis, et j’ai été soulagé d’arrêter de tirer mon lait. On a gardé les tétées du matin et du soir encore quelques mois.

Quand Jack est né, je ne me suis pas imaginée ne pas allaiter. C’est donc naturellement que les choses se sont faîtes. Je ne sais pas jusqu’à quand j’allaiterais. Le congé maternité prolongé pour le troisième enfant devrait me permettre d’aller jusqu’à 6 mois sans difficulté.

Je garde de très bon souvenirs de mes deux allaitements (et déjà de celui là). Ce sont des moments et des sensations que je ne pensais pas apprécier comme ça. Ce sont des moments uniques avec chacun de mes enfants. Est-ce que j’aurais ces mêmes souvenirs si j’avais donné le biberon ? Non, ils seraient différents mais ils ne seraient pas moins uniques et agréables.

Qu’est-ce que je vais dire à mes filles quand elles seront adultes ? Faut-il allaiter ou pas ? Je leur dirais que c’est leur choix, que j’ai adoré le faire pour elles et leur frêre. L’allaitement a beaucoup d’avantage au niveau de la santé, au niveau pratique. Mais c’est un choix personnel, je comprends qu’on ne veuille pas allaiter. Nous vivons dans une société où nous pouvons faire le choix entre allaiter et donner le biberon sans mettre en danger la vie de son enfant. Le lait infantile a sûrement participé à l’émancipation de la femme sans recourir à une nourrice (au sens initial du terme). Nous devons nous estimer heureux que chaque mère ait se choix. Donc plutôt que de lancer la polémique, estimons nous heureux d’avoir de multiples possibilités (allaitement, allaitement mixte, biberons, etc.) en toute simplicité, en toute sécurité !

Images : Amy Bundy