Garde-moi ! Finalement, on rempile…

Comme je le disais dans mon précédent article, nous avons eu une déconvenue avec notre auxiliaire parentale. Le mois écoulé a été très intense : stress, fatigue, maladies. Un très mauvais cocktail. Pour moi. Nous avons encore une fois vérifié que la vie n’est faite que de compromis.

Au final, nous avons repris une auxiliaire parentale jusqu’en septembre. Et je vais accepter la promotion qui se présente à moi. Cela nous a valu beaucoup de nuits blanches, de questionnements. Ce qui a pesé dans la balance c’est :

  • Jack a très bien accepté la reprise avec la nounou (celle qui s’en allait). Il était triste le matin, mais il acceptait que je parte,
  • Le soir, en rentrant du travail, les enfants étaient zen, calmes,
  • Une auxiliaire parentale nous a été conseillé et semblait être la meilleure auxiliaire parentale qu’on puisse trouver dans un délai aussi court,
  • Nous n’avions aucun espoir d’avoir une place en crèche,
  • Nous n’avions aucune assistante maternelle qui accepte de travailler jusqu’à 19h et d’avoir un contrat de 8 mois seulement.

J’espère que nous ne regretterons pas notre choix, et que nous allons pouvoir souffler… Jusqu’en septembre

Garde-moi! La solution miracle pour ne pas avoir de problèmes de nounou…

Au niveau de la garde d’enfant, j’ai un peu l’impression d’avoir toujours fait les mauvais choix. Il y a eu :

Hormis le manque de chance, pour chacunes d’elles nous avons dû fermer les yeux sur certaines choses, faire des compromis.

Donc ma deuxième auxiliaire parentale a arrêté de travailler début juillet. Parce qu’elle nous avait promis à multiples reprises qu’elle reprendrait le travail ensuite, que jamais elle ne s’arrêterait de travailler,nous avions décidé que je prendrais un congé parental le temps de son congé maternité. L’idée était de perturber le moins possible nos enfants, qu’ils gardent leur rythme, leurs habitudes, qu’ils n’aient pas à s’adapter à une nouvelle personne.

Quand elle nous a annoncé, 1 mois avant sa reprise qu’elle était en arrêt maladie 1 mois de plus, j’ai pu prolonger un peu mon congé parental, et mes parents nous ont gardé les enfants 2 semaines. Elle nous avait garanti que cela ne changeait pas sa motivation à revenir travailler, il n’y aurait plus de contre temps. 1 mois avant sa reprise, 2 semaines avant sa reprise, je lui ai redemandé si elle était sûre de reprendre, et que surtout, au moindre doute, elle nous appelle pour qu’on chercher une solution « au cas où ». Mais à chaque fois, aucun doute n’a été exprimée, elle m’a garantie qu’elle revenait travailler, c’était sûr et certain.

Comme annoncé, elle est revenu travailler lundi. Mais elle nous a également annoncé le matin de sa reprise qu’elle démissionnait et que dans 15 jours, nous nous retrouvions sans solution de garde pour mes enfants. Je suis vraiment sous le choc :

  • je suis choquée parce que je ne m’y attendais pas, je l’avais encore eu au téléphone le vendredi précédent.
  • je suis choquée d’imposer à mon fils de 2 ans, qui a un peu du mal à se séparer de nous, de devoir s’adapter à sa nounou pendant 2 semaines pour mieux s’en séparer et de devoir tout recommencer par la suite.
  • je suis choquée de devoir demander à mes parents, à mon beau-frêre de nous dépanner le temps qu’on trouve une solution acceptable.
  • je suis choquée que la loi ne nous donne que 2 semaines pour nous retourner. On parle bien d’enfants, même de bébés, pas d’objets qu’on confie à n’importe qui.

J’en veux à ma nourrice, même si elle ne fait que respecter son droit, et qu’elle ne voit pas dans la situation dans laquelle elle nous met. Je m’en veux à moi aussi, car la solution aurait été de m’arrêter dès le début de son congé maternité jusqu’à la rentrée à l’école de mon fils.

En attendant, les options qui s’offrent à nous sont :

  • de prendre une assistante maternelle pour notre fils, et mettre nos filles à la cantine et à la garderie,
  • de prendre une auxiliaire parentale pour les trois,
  • de mettre notre fils en crèche et nos filles à la cantine et à la garderie (ah non, en fait, la crèche c’est presque impossible),
  • que mon mari s’arrête à son tour (il voudrait bien, mais la différence de salaire est beaucoup trop importante),
  • que je m’arrête à nouveau, refuse une promotion que mon chef me propose, fasse une croix sur ma boite actuelle auprès de laquelle je n’ai plus aucune crédibilité.

Les deux premières solutions sont l’annonce d’autant d’embûches que ce que nous avons déjà vécu, on n’aura aucune garantie que cela se passe bien, aucune garantie d’avoir encore des contre-temps.

Je ne sais pas encore ce que nous allons faire. Mais ce qui est sûr, c’est que pour le bien être de nos enfants les deux dernières solutions sont les meilleures…

Comme promis, voilà la solution miracle pour ne pas avoir des problèmes de garde pour ses enfants : il ne faut pas travailler

Garde-moi ! au masculin…

Pour les vendredis intellos, j’ai fait une petite recherche rapide sur les nounous au masculin. C’est en rédigeant mes précédents billets sur la recherche d’une nouvelle auxiliaire parentale que j’ai pris conscience que pour ma part, la nounou devait être une femme. Je n’ai aucun doute sur les compétences des hommes à bien s’occuper d’un enfant, l’aider à grandir. Mais voilà, pour moi, cela sera non quand même.

On sait désormais que les pédophiles ont tendance à chercher le contact avec les enfants. Heureusement, toutes les personnes qui recherchent le contact avec un enfant ne sont pas pédophiles. Mes enfants pourraient également tomber sur des femmes maltraitantes qui leur feraient autant de mal psychologiquement.

D’autre part, mes enfants seront forcément en contact avec des professionnels masculins de l’enfance : des médecins, des enseignants, des éducateurs, etc.

Mais comme toujours, pour prendre une telle décision, je mets en balance le bénéfice (de faire garder mon enfant par un homme) et le risque encouru. Dans ce cas précis, j’ai le choix de faire autrement, donc je le fais…

Garde-moi ! Choisir une auxiliaire parentale…

Quand on se met à la recherche d’une auxiliaire parentale (nounou au domicile des parents) pour la première fois, on se lance un peu dans l’inconnue. Pire, j’avais l’impression de me jeter dans la fosse aux lions. Il faut dire qu’au cours de mes congés maternités, j’ai un peu cotoyé les squares et jardins publics qui regorgent de nounous. Et parmi toutes ces nounous, il y en a peu à qui j’aurais confié mes enfants (désintérêt pour les enfants, absence de surveillance, violences verbales envers les enfants, etc.). Le premier contact par mail (voir mon précédent billet) avec certaines m’a fait froid dans le dos.

Conscient que Mary Poppins n’existait pas, nous avons tout d’abord réfléchi à ce que nous attendions d’une nounou qui viendrait garder nos enfants à domicile. Je pense que chaque parent, futurs employeurs, devrait réfléchir à ses priorités avant même de rencontrer la première nounou. Voici quelques questions qu’il faut se poser, avant de faire les entretiens :

  • Quels horaires je vais lui demander ? L’auxiliaire parentale, dans la plupart des cas, vient s’occuper de nos enfants pendant que nous allons travailler. Pour être à l’heure à notre travail, il faut donc que l’auxiliaire parentale soit ponctuelle, cela va de soit. Mais les parents ont aussi une obligation de ponctualité par rapport à leur employée. Que dirions-nous si nous devions attendre notre employeur tous les soirs pour partir et qu’il nous mettait en retard pour assumer nos responsabilités personnelles ?
    Quand nous avons nous même un certain aléas pour notre heure de retour à la maison (réunions qui ont tendance à trainer, problèmes de transports), il faut donc prévoir large dès le contrat pour les horaires de l’auxiliaire parentale. Il vaut mieux la payer pour 11h de travail dans la journée, même si dans 90% des cas vous n’avez besoin que de 10h. Pourquoi ?

    • Par respect pour la personne qu’on emploie et qui a sa propre organisation ;
    • Par confort pour notre propre organisation, avoir tout le temps l’impression d’être pris par le temps est une source de stress non négligeable ;
    • Par respect pour nos enfants, la transmission entre les parents et la nounou est un moment important. Il est important de savoir comment s’est passé la journée de nos enfants. Il est important aussi pour nos enfants de voir qu’on se préoccupe de leur journée en notre absence
  • Quelles tâches je vais lui demander ? Dans le cadre de son travail, voilà ce qu’on peut demander à une auxiliaire parentale, selon le modèle de contrat de Pajemploi :
    • Assurer la sécurité ainsi que le confort physique et moral de(s) l’enfant(s),
    • Être à l’écoute permanente de(s) l’enfant(s),
    • Accompagnements divers, promenades quotidiennes sauf si le temps ou la santé de(s) l’enfant(s) ne le permet pas,
    • Bains à la demande des parents,
    • Activités d’éveil par des jeux et lectures adaptés à l’âge de(s) l’enfant(s),
    • Petites courses liées aux besoins de l’emploi,
    • Préparation des repas suivant les consignes des parents,
    • Entretien de la chambre de(s) l’enfant(s), de la salle de bain, de la cuisine, des espaces de jeux,
    • Entretien du linge de(s) l’enfant(s): mise en route, étendage et/ou repassage d’une lessive en fonction des consignes de l’employeur,
    • Dialogue permanent avec les parents sur les points essentiels de l’éducation de(s) l’enfant(s), en particulier les informer du contenu des repas, du comportement de(s) l’enfant(s), des progrès réalisés et des difficultés éventuelles rencontrées,
    • En cas de difficulté ou d’urgence avec le ou le(s) enfant(s), prévenir en priorité les parents et prendre les mesures nécessaires (appel du Samu, des pompiers, du pédiatre, se rendre à l’hôpital…)

Certaines choses dans cette liste paraissent évidentes. On peut (doit) rajouter les autres tâches qu’on souhaite qu’elle réalise (par exemple : accompagner les enfants à l’école, à la ludothèque, préparer et donner les repas du soir…). Cependant, les tâches rajoutées doivent être en relation avec la garde d’enfant. Par exemple, on ne devrait pas demander à une auxiliaire parentale de laver, repasser les vêtements des parents, nettoyer les vitres, les pièces qui ne sont pas en relation directe avec les enfants. Il est vrai que, étant donné le coût, la tentation est grande de « rentabiliser » le temps de présence de la personne employée. Je pense qu’en tant que parent on doit se poser la question suivante : cherche-t-on une employé de maison qui en même temps garde nos enfants ou cherche-t-on une professionnelle de la petite enfance ? Les deux possibilités sont des choix honorables, c’est juste une question de compétence de la personne recrutée et de priorité pour la bon fonctionnement de la famille (on ne peut pas avoir à la fois une personne qui veillera au bien-être, à la sécurité, à l’éveil des enfants et qui vous laissera le soir en partant une maison pimpante, brillante, bien ordonnée).

  • Quelles sont mes attentes et mes espoirs par rapport à cette auxiliaire parentale : En plus de ce que je lui demande contractuellement parlant, quelles sont mes attentes et mes priorités qualitativement parlant. Les nounous ont un rôle important auprès des enfant que les autres professionnels de l’enfance (animateurs, enseignants, soignants, etc.). Ils sont responsables, en l’absence des parents, de l’éducation, de l’éveil des enfants.
    Dans une bonne partie des cas, les nounous sont plus présentes (en terme d’horaires) que les parents sur une semaine complète. Il faut donc être conscient qu’elles vont leur transmettre beaucoup de choses en terme d’éducation, de savoir vivre, de savoir être, d’apprentissages (de la parole, de la motricité, …). Il faut donc être conscient de ce qu’on attend d’elle et de nos priorités à ce niveau. Par exemple, on peut préférer qu’elle respecte le rythme de chaque enfant, plutôt que de faire des sorties tous les jours, etc.
    Cela permettra de poser les bonnes questions pour jauger les compétences de la nounou dans les domaines les plus prioritaires.
    A titre d’exemple : pour notre part nos priorités dans l’ordre sont une auxiliaire parentale qui :

    • Donne la priorité à la sécurité des enfants,
    • Se préoccupe du bien-être des enfants,
    • Parle correctement français. Cette dernière attente peut paraître farfelue. Cependant, il y a tellement de sources de mauvaise compréhension entre deux êtres humains (vous savez la fameuse différente qu’il peut y avoir entre ce que je veux dire, ce que je dis, ce que l’autre veut entendre, ce que l’autre entend et ce que l’autre retient…). Il y a aussi tellement de sources de frictions entre auxiliaire parentale et parents (différences de personnalités, de conception de l’éducation, malentendus financiers, problèmes de reconnaissance du travail fourni, etc.). Si on rajoute à cela des approximations linguistiques, je trouve que c’est encore plus compliqué de ne pas entrer en conflit.
    • et en bonus : qui aime cuisiner et transmettre cela aux enfants.
  • De quel budget je dispose ? Une auxiliaire parentale coûte cher. En plus de son salaire, il faut payer les charges (dont une part seulement est prise en charge par le CAF). Une partie peut être récupérée sur les impôts, mais dans ce cas, il y a un décalage d’un an pour que cela rentre en compte. Je déconseillerais de sélectionner l’auxiliaire parentale la moins cher. On lui confie quand même la vie de nos enfants (certains préciseront également notre maison, mais pour moi le risque est toujours moindre par rapport à celui pris pour nos enfants). S’il y a bien un poste sur lequel il ne faut pas faire le radin c’est bien celui là. Cependant, il faut être sûr de pouvoir payer cette nounou tous les mois. Il faut être sûr que l’auxiliaire parentale soit satisfait de son salaire et d’avoir une petite marge de manoeuvre pour pouvoir éventuellement l’augmenter si besoin. Ce serait dommage de commencer avec une personne, en être pleinement satisfait et ne pas pouvoir la garder car elle demande une augmentation (raisonnable) que vous ne pouvez pas lui accorder.

Tout cela permet de poser les bonnes questions dès le premier contact téléphonique puis en entretien. Pour les particuliers employeurs, qui n’ont pas l’habitude de recruter quelqu’un, il me parait nécessaire de préparer ces entretiens pour dissiper rapidement les mal entendus et ne pas perdre de vue ce qu’on cherche vraiment à trouver dans la personne à qui on confiera la prunelle de nos yeux.

PS : je remarque que je ne parle d’auxiliaire parentale qu’au féminin. C’est sexiste. Mais pour des raisons qui me sont personnelles, je ne pourrais pas confier mes enfants à un professionnel de la petite enfance et je m’en excuse…

Garde-moi ! ou pas…

On pensait être tranquilles pour 3 ans, et pourtant, nous voilà de retour dans la recherche d’une auxiliaire parentale. Quand on est parents et qu’on recherche une nounou, on peut vite avoir l’impression d’être arrivés dans une autre dimension.

Quand je lis ou écoute certaines candidatures, je me demande dans quel état d’esprit sont certaines personnes qui répondent. Cherchent-elles vraiment un travail ? Sont-elles conscientes qu’elles parlent à leur employeur et non à leur voisine de pallier ? Arrivent-elles vraiment à trouver du travail en ayant ce genre d’attitude ?

A chacune de nos recherches, nous avons déposé une annonce sur le site http://www.bebe-nounou.com. Voici les deux annonces que nous avons posté (à un an d’intervalle).

  • annonce 2011

Nous cherchons une auxiliaire parentale avec de l’expérience pour garder nos deux filles à partir de septembre : Lise (3ans) et Meody (1 an et demi) puis notre bébé à naître en octobre. Lise ira à l’école le matin(école maternelle ***** à ****). Le temps de garde sera de 40h environ par semaine.

  • annonce 2012

Nous sommes à la recherche d’une auxiliaire parentale pour garder nos trois enfants qui auront 4 ans, 2 ans et demi, 10 mois à partir du mois de septembre. 
La garde sera effectuée 4 jours par semaine et 11 heures par jour. 
Si vous êtes intéressée, merci d’envoyer votre cv par mail.

Voilà une petite sélection des pires réponses reçues par mail (et je tiens à préciser que je n’ai rien coupé et rien ajouter) :

BJ JE SUISINTERESS GD ENFT

C’est la toute première réponse que j’ai eu. Et là, je peux dire que j’ai pris peur et je me suis demandée où je mettais les pieds

Bonsoir Mme
Je suis Mme s**** f***
je suis diponible merci

Apparemment, la politesse était son meilleur argument pour se vendre.

Voir CV

C’est bref, mais au moins, j’avais un CV en pièce jointe.

J’ai eu aussi quelques contacts téléphoniques. C’est dommage que je n’ai pas pensé à noter ces merveilleuses conversations. Je me souviens par contre de celle de ce matin, aussi surréaliste que les messages au dessus :

Je décroche :
elle : « euh allo ? est-ce que l’annonce est toujours d’actualité ? »
moi : « vous parlez de l’annonce pour une garde d’enfant ? »
elle : « oui, est-ce qu’on peut se voir ? »
moi : « euh, avant dites moi un peu plus sur vous »
elle : « je suis une ancienne assistante maternelle »
moi : « … »
elle : « la garde c’est pour travailler où ? »
moi : « à G****. Et vous avez combien d’années d’expérience ? »
elle: « 4 ans, enfin 8. On peut se voir ? »
Comment dire… Je passe mon tour pour ce coup là !
Heureusement, elles ne sont pas toutes comme ça. Ces championnes de la recherche de travail ne donnent pas une image reluisante de la profession mais il est rassurant de voir qu’il existe de vraies professionnelles de la petite enfance. Des auxiliaires parentales  qui voient leur collaboration avec une famille comme un travail à part entière. Ce que je retiens de ces deux recherches c’est qu’il ne faut pas se précipiter, ne pas se décourager.
Images :  

Travaille ! Le bonheur de profiter de ses enfants…

Je suis actuellement en congé maternité pour notre troisième enfant, et cela depuis maintenant 3 semaines et pour un peu plus de 6 mois. Le bébé n’étant pas encore arrivé, je profite de mes filles. Elles sont gardées à la maison par leur auxiliaire parentale donc je peux les voir toute la journée tout en pouvant me reposer. Et je dois dire que j’apprécie ce luxe.

Pour ma deuxième grossesse, ma grande  (19 mois) était gardée par une assistante maternelle, mais on s’en est séparée au début de mon congé maternité suite à plusieurs déconvenues alors que ce n’était pas ce que nous envisagions à l’origine (voir mon article Garde ma fille ! Ou comment la relation avec la nounou tourne souvent au conflit…). Malgré la difficulté de s’occuper d’un enfant en bas âge alors qu’on est enceinte jusqu’au cou ou qu’on a un bébé qui vient tout juste de naître, j’avais apprécié cette période. Les enfants évoluent toujours plus en présence de leurs parents que d’autres adultes, et j’avais vu ma grande progresser de jours en jours, au niveau du langage, de la motricité, des jeux, etc.

Pour cette troisième grossesse, Lise (3 ans) va à l’école le matin et Melody (19 mois) est à la maison toute la journée. Elles étaient gardées avant mon congé maternité par une auxiliaire parentale (à notre domicile) 4 jours par semaine (et le mercredi par moi). Ce sera aussi le même mode de garde à ma reprise du travail, donc nous avons décidé de faire des sacrifices financiers afin de pouvoir garder notre auxiliaire parentale pendant mon congé maternité. Et ce luxe est pour moi un vrai bonheur. Je vois mes deux filles grandir, évoluer, je profite de ce petit bonheur quotidien, de cette petite parenthèse que m’offre ce troisième bébé. Tout le monde à la maison est gagnant par ce sacrifice financier et cette grossesse :

  • Les filles profitent de moi toute la journée mais ne sont pas pénalisées par ma fatigue due à la grossesse puis ensuite par la fatigue d’un bébé qui vient de naître, qui ne fait pas ses nuits. Elles peuvent quand même faire pleins de choses avec leur nounou et avoir l’attention de quelqu’un rien que pour elles : des activités à la maison, des sorties au parc. Je suis beaucoup plus zen que pour mon deuxième congé maternité. Et la présence de quelqu’un chez moi m’oblige aussi à être plus zen avec mes filles.
  • Moi, je profite de mes filles, mais je n’ai pas la fatigue de la préparation des repas, des allers-retours à l’école et je pourrais consacrer un peu de temps rien qu’à ce bébé.
  • Le bébé à venir pourra avoir toute mon attention par moment, ce qui est déjà rare pour un second enfant mais encore plus pour un troisième. Quand je devrais le laisser pour retourner au travail, il connaîtra sa nounou et il n’y aura pas de périodes d’adaptation.
  • Pour mon mari, il peut nous laisser la journée l’esprit tranquille. Il sait que je ne suis pas isolée, que je bénéficierai d’un soutien indéniable au quotidien (sauf le mercredi). Parce que disons-le, s’occuper d’une petite fille de 3 ans, d’un grand bébé de 19 mois et d’un nourrisson peut vite devenir très fatigant, étouffant (en tout cas pour quelqu’un avec ma personnalité). Déjà là, il me trouve le soir beaucoup moins stressée et apaisée et tout le monde en bénéficie.
Profiter de mes enfants au quotidien est donc un vrai bonheur en ce moment. Mais je suis consciente que ce n’est ainsi que parce que c’est temporaire. Ça ne remet pas en cause mon envie de travailler. Si j’arrêtais de travailler, je n’aurais pas d’auxiliaire parentale, donc je devrais gérer tout ça toute seule et je ne serais pas aussi zen. Si j’arrêtais de travailler, je me sentirais enfermée dans ce rôle de mère au foyer et sûrement frustrée. Tout cela se ressentirait sur tous les membres de cette famille.
Il est vraiment incontestable, pour moi, que les parents s’épanouissent et progressent plus auprès de leurs parents mais je ne suis pas faite pour être mère au foyer. Je suis faite pour travailler et pouvoir ainsi apprécier le bonheur d’être avec mes enfants pleinement disponible pendant les mercredi, les week-end, les vacances et pendant ce congé maternité. Je serais bien incapable d’être aussi disponible si je m’occupais à 100% de mes enfants.

Garde ma fille ! Ou comment la relation avec la nounou tourne souvent au conflit…

La plupart des parents sont confrontés aux problématiques de garde de leur enfant. Et comme nous travaillons tous les deux, on est donc passé par là (et nous n’en avons pas fini). Pour nous la crèche aurait été notre premier choix. Malheureusement, notre situation ne nous permet pas d’avoir beaucoup de chances d’obtenir une place :

  • dans notre commune, les rentrées se font pour la quasi totalité en septembre et Lise aurait eu besoin d’une place en décembre, Melody en Juillet,
  • nous n’avons pas de jumeaux,
  • nous avons des revenus confortables,
  • nous n’avons pas une situation sociale nous permettant de « marquer des points » ou plu   mltôt l’aplomb de mentir pour obtenir ce qu’on voulait (on nous a clairement dit, que si nous avions des problèmes de couples, des problèmes liés à la grossesse ou à l’acceptation de l’arrivée de notre enfant, en bref, que si on pouvait nous prendre en pitié, alors peut être qu’ils pourraient faire quelque chose)…
C’est donc sans surprise qu’on a reçu le refus pour la place en crèche et qu’on s’est dirigé vers une assistante maternelle pour garder Lise.
Notre expérience du métier d’assistante maternelle était double (bien qu’indirecte) :
  • Nous avons beaucoup discuté avec nos amis et nos familles de leurs expériences respectives. Il en ressort que les relations avec une assistante maternelle, aussi idyllique qu’elles peuvent être au départ, finissent toujours par mal tourner : bien souvent pour des raisons d’argents, mais aussi par des conflits avec la nounou ou de la dissimulation (par exemple, la nounou qui cache l’origine d’un bleu sur un enfant, ou qu’elle fait ses courses personnelles avec les enfants, etc.).
  • Nous avons l’exemple de ma belle-mère, assistante maternelle, et de ses difficultés avec les nombreuses familles de parents. Dans ces difficultés, on retrouve les mêmes problèmes d’argents, des parents trop exigeants (par exemple, qui imposerait la préparation d’un repas spécifique pour son enfant sans raison médicale ou autre raison valable), des parents qui ne respectent pas les horaires. Nous avons aussi compris que quelque soit le professionnalisme de l’assistante maternelle, son métier est difficile et il ne faut pas lui poser des exigences qui l’empêcheront de faire son travail dans de bonnes conditions (par exemple : ne pas lui imposer de faire les repas si tous les autres parents le lui apportent). Et au final, la bonne relation entre une assistante maternelle et l’enfant est directement liée à la bonne relation avec les parents.
Nous en avons déduit certains principes de base pour poser des bases saines avec notre assistante maternelle (avant même de commencer à la chercher) :
  • Au niveau argent :
    • ne pas essayer de négocier les prix à la baisse, son prix sera le notre si cela est dans nos moyens, sinon on cherchera quelqu’un d’autre.
    • on lui paiera tous les jours, même s’il y a une semaine où notre fille sera gardée par quelqu’un d’autre, ou si elle est malade.
  • Au niveau de la garde :
    • être ponctuels pour déposer et récupérer notre fille.
    • lister les sujets sur lesquels on ne négociera pas (la sécurité, l’hygiène et les soins essentiellement pour nous) et les sujets sur lesquels on est prêt à faire des concessions (alimentation maison, les sorties et les activités d’éveil principalement). Je conseillerais à tous les parents qui veulent faire garder les enfants de se fixer des priorités de ce genre (et ces priorités sont strictement personnelles).

Nous pensions donc être à l’abri des mauvaises surprises et des conflits. Tout s’est à peu près bien passé pendant plus d’un an. Quand quelque chose ne nous plaisait pas, j’attendais avant de m’enflammer et de réagir sous le coup de l’énervement. Nous en discutions avec mon mari, le soir même, pour voir s’il valait mieux attendre ou dire les choses de suite (toujours en pensant à nos fameuses priorités).

Nous avons fermé les yeux sur plusieurs petits incidents (des pantalons très sales le soir pendant une période où l’assistante maternelle préparait le mariage de son fils, des fesses irritées pendant une période où elle accueillait un nouveau bébé, le manque de sortie des enfants, un flagrant délit de sortie sans les enfants pendant les horaires de gardes : elle avait confié les enfants à sa fille pendant leur sieste pour aller à la pharmacie,  etc.). Pris individuellement les uns des autres, cela était des détails (sauf le dernier point) et nous avons laissé faire.

Le dernier point nous a mis en colère et nous avons pris conscience que cette assistante maternelle ne pourrait décemment pas continuer à garder Lise et quelques mois après Melody (en plus des 2 enfants qu’elle gardait également). Cela faisait plusieurs mois qu’on lui parlait de garder les deux, à condition qu’elle obtienne son quatrième agrément. Cependant, nous avions du mal à savoir si elle en avait vraiment fait la demande à la PMI, et elle nous disait que si au moment de la garde elle ne l’avait pas encore, elle nous garderait Melody sans la déclarer (ce qui ne nous mettait pas du tout en confiance).

Donc nous avons profité du début de mon deuxième congé maternité pour mettre fin à son contrat. Nous avons alors découvert en face de nous une autre personne, qui nous accusait d’avoir trahi sa confiance, de lui avoir menti et que nous  n’avions aucune parole. Elle nous a accusé de la mettre dans une situation financière très inconfortable car il lui manquerait une partie de ses revenus pendant de nombreux mois, alors que dans notre ville, il manque tellement d’assistante maternelle qu’aucune ne reste volontairement sans revenu (avant la fin du préavis, elle avait trouvé un remplaçant). Nous avons été tellement choqués que Lise n’a pas remis les pieds chez elle pendant le préavis. Nous avons eu du mal à récupérer ses affaires (doudous principalement) et leur état nous a choqué : biberon moisi, thermomètre non nettoyé (et ce n’était même pas celui de notre fille).

Quelques semaines plus tard, j’ai rencontré la maman d’un des petits garçons gardés avec Lise, qui allait maintenant être gardé dans une crèche parentale. Et nos expériences se recoupaient. L’une comme l’autre, nous nous sommes voilés la face toute la durée de la garde. Les enfants ne sortaient jamais, les épisodes de fesses rouges ou de problèmes d’hygiènes coïncidaient (l’assistante maternelle était tout simplement dépassé avec 3 enfants) mais heureusement, ils semblaient tout de même en sécurité (pas d’incident, pas de bobo) et content d’y aller.

Ma conclusion est, que quand on confie son enfant à une assistante maternelle, on a beau s’y préparer et faire preuve de compréhension vis à vis d’elle, la personne à qui on confie notre enfant est une inconnue, et nous n’avons pas d’autres choix que de lui faire confiance. Il existe de très bonnes et très professionnelles assistantes maternelles. Mais nous ne pouvons être sûrs de l’avoir rencontré qu’après l’avoir embauché, et je dirais même qu’après la fin de la garde. Et je ne peux pas dire de faire confiance à son instinct parce que lui aussi à ses failles !

Image : Express Monorail